La surveillance de la récolte de l’ours blanc

 

Depuis le début des années 1990, la récolte d’ours blancs au Nunavut et dans la région désignée des Inuvialuit et, plus récemment, au Nunavik et au Nunatsiavut, est étroitement surveillée dans le but d’assurer la durabilité des récoltes. Au Nunavut, on compile les données recueillies sur les récoltes de chaque communauté afin d’établir les niveaux de récolte totale autorisée pour chaque sous‑population d’ours blancs au cours de l’année suivante, sur la base d’un système de quotas flexible.

Les chasseurs prélèvent une variété d’échantillons de chaque ours blanc, y compris la mâchoire inférieure (les dents fournissent des indications sur l’âge), un petit morceau de graisse (qui peut donner une idée des proies consommées) et le bacculum (os pénien) ou l’appareil reproducteur comme preuve du sexe. Ces échantillons contribuent à de nombreux projets de recherche, y compris des études coopératives sur les concentrations de contaminants dans les populations mondiales d’ours blancs et des études en cours sur l’alimentation et l’état corporel des ours blancs. Des travaux sont en cours pour établir un inventaire des échantillons de tissus archivés qui soutiendront les futurs projets de recherche. En règle générale, des trousses de suivi de la récolte sont préparées et distribuées aux titulaires de permis pour faciliter le processus de collecte des données et des échantillons. L’information tirée de ces échantillons a amélioré les connaissances sur l’aire de répartition hivernale et l’état corporel des ours blancs. Les mentions de tatouage (et d’étiquettes d’oreille, le cas échéant) compilées dans le cadre des relevés de population et les ours récoltés ont permis de mieux comprendre la survie et la répartition de l’espèce. Les échantillons d’ADN prélevés ont été traités et contribuent aux études en cours sur le flux génique et les taux de survie. Un catalogue d’échantillons de graisse d’ours blanc a été assemblé pour l’analyse des contaminants. Les crânes peuvent être traités avant d’être retournés aux chasseurs comme souvenir. Dans chaque territoire de compétence, toutes ces informations sont préparées annuellement et partagées dans le cadre des accords sur les revendications territoriales, avec les conseils de gestion de la faune et autres. Ces efforts de collaboration fournissent de l’information aux chercheurs, aux gestionnaires, aux chasseurs et au public sur l’écologie et la santé des ours blancs, ainsi que sur les pratiques de récolte des Inuits de l’Arctique.


Nunavut

Au Nunavut, la mâchoire inférieure, un petit morceau de graisse et le baculum (os pénien) ou l’appareil reproducteur sont prélevés. Les dents de la mâchoire inférieure peuvent fournir des indications sur l’âge de l’ours, la graisse peut donner un aperçu de ses proies et le baculum ou l’appareil reproducteur fournissent une preuve du sexe de l’animal. Ensemble, ces échantillons contribuent à de nombreux projets de recherche différents, y compris des études coopératives sur les concentrations de contaminants dans les populations mondiales d’ours blancs et des études en cours sur l’alimentation et l’état corporel des ours blancs. Le Nunavut est également en train d’établir un inventaire des échantillons de tissus archivés qui appuiera les futurs projets de recherche.


Territoires du Nord-Ouest 

Dans les Territoires du Nord-Ouest, les règlements visant les chasseurs et les trappeurs exigent la transmission, au personnel du gouvernement territorial en place dans chaque communauté, de renseignements sur la récolte ainsi que d’échantillons pour prouver le sexe et l’âge de l’animal, des étiquettes d’oreille et des tatouages. Des échantillons supplémentaires sont prélevés volontairement chaque année. L’information détaillée est fournie dans les « trousses d’étiquettes » qui accompagnent les étiquettes de récolte. Les échantillons recueillis sont utilisés pour l’analyse de l’état corporel des ours, de leur régime alimentaire, de leur santé globale et des concentrations de contaminants. Ces études sont réalisées en collaboration avec d’autres chercheurs. La récolte est revue chaque année pour vérifier le respect du quota et s’assurer que la proportion de femelles ne dépasse pas le tiers des prises.


Terre-Neuve-et-Labrador

À Terre-Neuve-et-Labrador, des trousses de suivi de la récolte sont préparées par la Division de la faune et distribuées aux titulaires de permis pour faciliter le processus de collecte des données et des échantillons. L’information tirée de ces échantillons a amélioré les connaissances sur l’aire de répartition hivernale et l’état corporel des ours blancs.