Tour d’horizon

Le système de quotas a été établi dans les territoires nordiques du Canada dans les années 1970. Le commerce international d’ours blancs se déroule strictement dans le cadre de quotas de récolte imposés par la loi. Six des sept provinces et territoires canadien concernés – le Yukon, les Territoires du Nord-Ouest, le Nunavut, l’Ontario, le Québec et Terre-Neuve-et-Labrador – permettent la chasse à l’ours blanc, la plus grande partie de la récolte au Canada ayant lieu au Nunavut et dans les Territoires du Nord-Ouest (seul le Manitoba ne permet pas la chasse à l’ours blanc). Les peuples autochtones du Canada ont le droit, en vertu de leurs accords respectifs sur les revendications territoriales, de gérer et de récolter les espèces situées dans les zones visées. Au Canada, la récolte d’ours blancs par les Autochtones est durable, le taux de récolte annuel moyen global étant d’environ 3,5 % de la population canadienne d’ours blancs. Les peuples autochtones doivent posséder une étiquette de chasse délivrée par le gouvernement afin de récolter un ours. Une fois qu’un ours blanc a été abattu, une étiquette doit être attachée à sa peau et une série de mesures et d’échantillons sont doivent être prélevés pour chaque animal (par exemple, longueur de la peau, échantillons de tissus, dent pour la détermination de l’âge, etc.). Cette façon de faire permet de vérifier le respect des quotas et de réaliser diverses études scientifiques. En outre, le système d’étiquettes fournit des données pour garantir la légalité du commerce international.

Les quotas de récolte sont fondés sur des principes de conservation et sur les besoins de subsistance des Autochtones. Répondre aux demandes des autres marchés, qu’ils soient internationaux ou nationaux, n’est pas pris en compte pour l’établissement des quotas. Les oursons, les femelles avec oursons et les ours trouvés en train de construire des tanières ou dans les tanières (où des jeunes sont nés) sont généralement protégés.

Toutes les mortalités d’origine humaine (récolte de subsistance, chasse sportive, prises accidentelles, ours abattus illégalement et ours tués pour défendre la vie humaine et des biens) sont soustraites de la récolte totale autorisée (RTA) pour l’année en cours au Nunavut, au Yukon, dans les Territoires du Nord‑Ouest et à Terre-Neuve-et-Labrador.


Quelques faits sur la récolte de l’ours blanc :

  • Au Nunavut, au Yukon, dans les Territoires du Nord-Ouest et à Terre-Neuve-et-Labrador, toutes les morts attribuables à l’humain (récolte de subsistance, chasse sportive, prises accidentelles, mises à mort illégales et mises à mort pour défendre la vie ou la propriété) sont déduites de la récolte totale autorisée pour l’année en cours.
  • Tous les ours récoltés doivent porter une vignette. Les associations de chasseurs et de trappeurs du Nunavut remettent ces vignettes aux personnes qui pratiquent la récolte de subsistance ou la chasse sportive.
  • La chasse sportive est très règlementée et n’a lieu qu’au Nunavut et dans les Territoires du Nord-Ouest : les personnes qui s’y adonnent doivent être guidées par des chasseurs inuits, l’expédition doit se faire avec un attelage et non avec des motoneiges, et la totalité de la viande doit être remise à la population inuite.
  • Les expéditions de chasse sportive au Nunavut génèrent des recettes considérables pour les communautés inuites et jouent un rôle très important, surtout dans les localités où les possibilités économiques sont limitées.