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Les mesures d’aménagement actuelles

L’aménagement, qui fait partie intégrante des mesures de conservation des ours blancs au Canada, existe sous sa forme actuelle depuis les années 1970. Les mesures d’aménagement et de conservation des ours blancs s’appliquent à la récolte de subsistance, à la chasse sportive (s’il y a lieu) et au commerce; elles sont fonctionnelles et portent leurs fruits dans les régions arctiques du Canada. Dans la plupart des régions, la récolte est encadrée par un régime de quotas minutieusement calculés auquel participent les localités, les conseils de gestion de la faune mis sur pied dans le cadre d’accords sur des revendications territoriales, et les gouvernements provinciaux, territoriaux et fédéral. Les quotas sont établis d’après les données scientifiques les plus fiables et les connaissances traditionnelles autochtones. Ce régime vise à assurer la pérennité des populations tout en permettant aux résidents de l’Arctique de chasser l’ours blanc aux fins de subsistance et à des fins économiques (vente des peaux et, dans certaines régions, chasse sportive).

En Ontario, seuls les membres des Premières Nations du Traité no 9 vivant sur la côte de la baie d’Hudson et de la baie James peuvent chasser légalement l’ours blanc. La récolte autorisée est de 30 ours par année. Cette récolte est encadrée par un système selon lequel la vente des peaux d’ours capturés en vertu d’un permis de piégeage est limitée aux seules peaux portant le seau officiel du ministère de l’environnement, de la protection de la nature et des parcs.

En dehors de l’Ontario, les quotas sont accordés exclusivement aux peuples autochtones et s’appliquent à toutes les morts connues attribuables à l’humain : récolte de subsistance, chasse sportive, mise à mort illégale et mise à mort pour défendre la vie ou la propriété. Le braconnage, extrêmement rare au Canada, ne constitue pas une menace pour l’espèce : il n’y a aucun avantage à exporter illégalement des articles provenant de l’ours blanc puisque le commerce légal international répond à la demande.

La récolte de l’ours blanc au Canada est étroitement encadrée dans toutes les provinces et tous les territoires : quotas et permis de chasse servent à déterminer le nombre d’animaux récoltés par année dans chaque province ou territoire. Au Nunavut, au Yukon, dans les Territoires du Nord-Ouest et à Terre-Neuve-et-Labrador, il est obligatoire de signaler toutes les mises à mort d’origine humaine aux agents de conservation. Le commerce intérieur de l’ours blanc est encadré par un régime de permis d’exportation provincial ou territorial, tandis que le commerce international est encadré par le régime de permis de la Convention sur le commerce international des espèces de faune et de flore sauvages menacées d’extinction. Le taux d’observation des règlements et la qualité des signalements relatifs à la récolte sont élevés, car les autorités partagent le même intérêt : assurer la pérennité de la récolte à long terme.

What is Co-Management?

Au Canada, les ours blancs sont protégés par des mesures de gestion coopérative des provinces, des territoires et des conseils régionaux de gestion de la faune. Cela permet une approche concertée à l’échelle du pays et garantit que toutes les organisations s’acquittent de leurs responsabilités en matière de conservation de l’espèce et respectent les engagements internationaux.